J’ai un projet dans la tête depuis plusieurs années : faire de mon expérience de jeu une bande-dessinée. C’est un concept qui n’est pas original – un concept vu et revu – mais c’est un concept qui me tient à cœur, et auquel j’ai envie de consacrer mon temps et mon énergie.
Le problème, c’est que j’ai peur de me lancer. La solution (outre plonger la tête dans le sable), c’est de me lancer dans quelque chose d’autre, qui finira par rejoindre le but du début: pour faire une bande-dessinée, j’ai besoin de l’écrire, la scénariser et la dessiner, et je peux séparer ces trois tâches en trois tâches individuelles.
En travaillant sur chacune d’entre elles, j’arrive à un produit qui n’est ni vraiment un manuscrit, ni vraiment un scénario, ni vraiment une illustration, mais plutôt une sorte de monstre de Frankenstein entre les trois – une bande-dessinée indirecte, en somme, exempte de la peur initiale.